L’Espagnol
Mon humeur à la votre est fort antipathique,
Je ne sais point danser, je n’entends la musique,
Mais quand je vous dirai en mon rude patois,
Belle que je vous baise, est-ce pas bon François?
Le Français
Divins astres d’amour que la grâce accompagne.
Nous venons vous offrir notre fidélité,
Mais comme vous avez l’excès de la beauté,
Gardez-vous en orgueil de surpasser l’Espagne.
Le recours aux journaux de voyages des mémorialistes et ambassadeurs français en Espagne permet d’appréhender l’image espagnole prépondérante dans la France du XVIIe, apport renforcé par l’analyse d’un important corpus de gravures anti-espagnoles très répandues dans la première moitié de ce siècle. Conjugués à ces deux types de documents, les ballets de cour s’éclairent sous un tout autre jour.
Les sources musicales, actuellement connues seulement de très rares spécialistes, jouissaient sans doute à leur époque d’une large diffusion dans la société française. La mise en relation de ces différents documents et la création de liens entre des mondes qui s’ignoraient jusque-là seront, nous l’espérons, à l’origine d’une nouvelle optique sur les relations entre la France et l’Espagne au XVIIe siècle.
Clara Rico Osés
Musicologue et historienne de la danse, Clara Rico Osés enseigne l’histoire de la musique et l’histoire de l’art au Conservatoire professionnel de musique «Pablo de Sarasate» de Pampelune en Espagne. Docteur en musicologie de l’université de Paris IV-Sorbonne, elle a publié de nombreux articles sur les relations, dans les domaines de la musique et de la danse, entre la France et l’Espagne aux XVIIe et XVIIIe siècles.
2012
Format A5, 248 pages
ISBN: 978-2-940310-41-8
Prix: 44.95 CHF
Reflets de la presse
Le texte admirablement illustré parcourt tous les ballets importants […] En plus de l'évolution des ballets de cour au regard des événements politiques et diplomatiques entre les deux nations conquérantes et ambitieuses, le texte tente avec réussite, l'établissement d'une nomenclature des éléments spécifiques aux personnages espagnols, présents dans ballets et comédies français: soif de l'or, arrogance, rodomontades et Capitan Matamore, picaresque et burlesque,… C'est aussi une très fine évocation des composantes culturelles du goût pour l'Espagne dont l'hégémonie pendant les règnes de Charles V et Philippe II, a irrésistiblement imposé l'idée d'une grande civilisation. Texte original et très complet dont l'un des nombreux apports précise la richesse poétique des Ballets de cour. / Alban Deags, Classiquenews.com, 02.09.2012 / Site de Classiquenews – entrer
Si l’ouvrage sort de l’ordinaire, c’est aussi par l’intérêt et la richesse de son abondante iconographie, choisie avec beaucoup de soin. / Jean-Lacroix, La Revue générale, Bruxelles, n° 2, 2013 / Site de La Revue générale – entrer